La colère est une émotion liée à la quatrième vertèbre cervicale.

Elle est très mauvaise conseillère et l’utiliser dans des confrontations joue toujours au désavantage de l’utilisateur. Même si on a raison, l’utilisation de la colère lors de négociations rend l’arbitre partial et déséquilibre les échanges.

Si on veut éliminer la colère, il est préférable de suivre une filière pacifique et on pourrait représenter la colère par un sac de sable de cinq kilos que l’on doit éliminer sans trop faire de dégâts. Trois solutions d’emblée s’offrent à nous.

    • La première consiste à jeter ce sac de sable pour s’en débarrasser (en imaginant qu’on le jette par la fenêtre) au risque que quelqu’un le reçoive sur la tête et soit blessé.
      C’est un peu ce qui se passe lorsqu’on exprime brutalement sa colère et que l’interlocuteur se sent agressé. Cette attitude ne sera jamais une attitude juste car la colère sera due à un excès de pressions. Celui qui se met en colère sera toujours mal jugé, même s’il a raison et la violence lui fera perdre, si pas tout, en tout cas une partie de son combat
    • La seconde consiste à garder ce sac de sable dans sa poche intérieure et marcher ainsi jusqu’à ce que les vêtements et ensuite le corps soit déformé.
      Cela correspond aux gens qui conservent leur colère jusqu’à la somatisation (psoriasis, eczéma, acné). Ils gardent en eux ces tensions que le corps extériorisera sous forme de maladies dites psychosomatiques.
      Cette solution malgré sa fréquence me paraît peu recommandable.
    • La troisième solution consiste à évacuer cette colère simplement, sans aucun remous, sans blesser personne, avec une sagesse parfaite.
      Ce sac de sable, on va simplement le placer en poche et on va trouer le sac et la poche et on va marcher longtemps. On laissera le sable s’écouler lentement le long de la jambe et les milliers de petits grains tomberont sans déranger personne et sans que l’on s’en aperçoive.
      A la fin de la promenade, le sac de sable sera vide et personne ne se sera aperçu de rien.
      Cette méthode requiert une sagesse et une maîtrise certaine.
      Elle nécessite au préalable une élimination des souffrances relatives aux chocs encourus. Si cette souffrance disparaît, il est alors très facile de prendre du recul par rapport à cette colère et les rapports sont directement bien plus aisés.

Il me paraît évident que cette troisième solution est la meilleure. Elle nécessite une prise de recul grâce à l’élimination des souffrances marquées dans la mémoire cellulaire et tissulaire.